Fondé au lendemain de la Première Guerre mondiale, le parti communiste français est l’un des plus grands mouvements politiques de l’Hexagone. À l’instar de ses alliés d’autres pays européens, il se démarque des autres formations politiques par son idéologie qui s’inspire du mouvement marxiste. Retour sur la vision économique du PCF et quelques-unes de ses actions au sein des structures gouvernementales françaises.
Histoire du parti communiste français
En France, le communisme naît dans les années 1920. La création du parti intervient à l’issue d’une scission du SFIO au congrès de Tours. L’action soviétique dans le dénouement de la Seconde Guerre mondiale a contribué à son émergence dans l’Hexagone. Au cours de cette période, le bloc communiste français, inspiré de l’idéologie marxiste-léniniste, obtient de grands suffrages aux élections. Fort de ce succès, il s’implante davantage dans la société en se liant au grand syndicat CGT.
Pour autant, le PCF tournera le dos au bloc soviétique à partir de 1958. Prenant en considération la gravité des atrocités de son allié principal, il se tourne vers les partis communistes européens. Toutefois, la « dénonciation des goulags » en 1970 et le déclin du communisme soviétique causent la fragilisation du mouvement.
Des secrétaires généraux se succèderont sans jamais trouver la formule magique pour redonner au parti ses lettres de noblesse. Initialement constitué avec 80 000 adhérents en 1945, il ne compte que 35 000 militants aujourd’hui. Toutefois, sa récente alliance avec la gauche pour les élections contribuera à rehausser sa visibilité sur la scène politique.
Idéologie économique du parti communiste français
Le parti communiste français s’inspire de l’idéologie classique du marxisme-léninisme. Elle prône donc une économie qui met l’État au centre des actions. Pour concrétiser ses actions, le PCF a soutenu les politiques de nationalisation initiées par le gouvernement français. Au fil du temps, il abandonnera peu à peu cette idéologie au profit d’un modèle économique un peu plus modéré.
Après ses différents déboires sur la scène politique, le PCF adopte la théorie keynésienne. Il s’agit d’un courant de pensée économique qui place l’État comme le seul garant de l’économie et de la politique monétaire. Par cette décision stratégique, le parti s’oppose visiblement à l’idéologie de la main invisible prônée par l’économiste Adam Smith.
Le combat économique du parti communiste français
Sur plan économique et politique, le PCF adopte une position plus favorable à la classe moyenne. Il prône la réduction du train de vie de l’administration publique. L’axe essentiel sur lequel il focalise son attention est le budget faramineux dédié à l’armée. Une partie de ces dépenses pourrait être affectée à des projets stratégiques pour l’amélioration des conditions de vie des défavorisés.
En ce qui concerne l’augmentation des recettes, le PCF met l’accent sur deux points particuliers. Il prône non seulement la confiscation des biens des traîtres, mais aussi la comptabilisation des réparations allemandes. C’est notamment sur ces axes que s’est basée la mission de François Billoux au ministère de l’Économie nationale.
Toutefois, la question de la hausse des prix ne semble pas préoccuper grandement le parti. Cela se justifie en partie par l’orthodoxie de son marxisme. Le mouvement rejoindra à cet effet l’opposition au sein de nombreux régimes pour les projets d’échanges de billets. Pour soutenir leurs positions, ses militants tiennent un discours favorisant la défense de l’épargne des classes moyennes.
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